Angers et ses plus de 154 000 habitants, compte notamment 13 terrains engazonnés et 11 terrains en gazon synthétiques. Ils sont principalement fréquentés par 13 clubs de football, 1 de rugby, 1 de football américain (environ 3 600 licenciés au total) ou encore 20 collèges et 13 lycéens (environ 20 000 élèves au total).
Les raisons de cette gestion éco-environnementale
Depuis trois ans, le service des sports s’est engagé dans une gestion éco-environnementale pour plusieurs réponses, notamment dans le cadre de la protection de l’environnement, de la santé des utilisateurs et des agents ou encore pour anticiper l’impact réglementaire. « Les objectifs étaient multiples : réduire les consommations d’eau, les temps de tonte et les déchets, raisonner les intrants nutritionnels, arrêter l’utilisation des produits phytopharmaceutiques et améliorer la qualité du couvert végétal (aspect esthétique, densité) et augmenter les heures d’utilisation » argumente Philippe Rochais, technicien en charge des sols sportifs de la Ville.
Les différents leviers d’action
Aidée par la société Sportalys, la Ville d’Angers a effectué plusieurs expertises et diagnostics des terrains : perméabilité, résistance mécanique, texture, biologiques et nutritionnels). Suite aux résultats obtenus, plusieurs opérations ont été réalisées pour optimiser la gestion des surfaces sportives, ceci à différents niveaux :
- perméabilité (travaux de drainage de surface avec réalisation de fentes de suintement sur 2 à 3 terrains/an) ;
-
arrosage (gestion optimisée selon le système d’arrosage, l’ETP journalière et la RFU) ;
-
tonte : avec une hauteur de coupe comprise entre 40 et 45 mm et une fréquence en fonction du type de terrain (entraînement ou terrain d’honneur) ;
-
compacité : mise en œuvre d’opérations de perforation afin de faciliter la perméabilité et de favoriser les échanges d’oxygène entre le sol et l’atmosphère ;
- texture : amélioration pour favoriser le développement du système racinaire et de la biomasse, avec des opérations de sablages correctifs ;
-
regarnissage : 3 à 4 fois/an avec des mélanges adaptés selon VATE (index sport, comportement estival, résistance aux maladies) ;
-
nutrition : apports raisonnés et à la bonne période de l’année selon les analyses, principalement avec des engrais à libération lente, de l’azote et/ou les engrais à libération contrôlée.
Désormais, les agents disposent d’un planning d’entretien annualisé, d’un système d’observation et de notation des principaux indicateurs et échangent régulièrement avec les élus et les représentants des clubs pour optimiser la gestion des terrains. « Cette gestion éco-responsable est très intéressante pour tout le monde, elle demande plus de travail aux agents (malgré le temps de gagné au niveau des tontes et du ramassage des déchets) mais les résultats sont bien meilleurs, avec des économies au niveau de l’achat des produits » conclut Philippe Rochais.